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Santé | Familles et enfants | Activité physique et entrainement | Prévention

Comment encourager vos jeunes à bouger

Ground Picture/Shutterstock.com
Par Florence Dujoux

Le manque d’activité physique affecte gravement la santé de nos jeunes. Pour leur permettre de vivre vieux, il est plus important que jamais de lutter contre leur sédentarité et de les encourager à bouger. Quelques pistes pour pousser vos enfants à l’action.

S’amuser
Être actif en famille
Privilégier le transport actif
Encourager le jeu extérieur

Les jeunes Québécois sont moins en forme qu’avant, selon ce que démontre une récente étude du Dr Mario Leone, professeur associé à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke.

Les participants âgés de 6 à 17 ans ont fait preuve d’une plus faible capacité à fournir un effort physique soutenu en 2017 qu’en 1982. Ils ont réussi 30 % de paliers en moins au test navette, qui consiste à courir le plus longtemps possible entre deux lignes distantes de 20 mètres, le tout à un rythme croissant.

Le plus préoccupant, c’est que 58 % des garçons et 70 % des filles de 17 ans n’ont pas atteint le seuil de consommation maximale d’oxygène (VO₂ max) nécessaire pour prévenir les problèmes de santé à long terme, comme le diabète de type 2.

Quelles sont les solutions pour augmenter la résistance des jeunes à l’effort? La réponse est claire : les faire bouger davantage! Le Bulletin de l’activité physique 2022, publié par ParticipACTION, indique qu’à peine 28 % des Canadiens de 5 à 17 ans font les 60 minutes d’activité physique quotidienne recommandées par les directives nationales.

Parmi les responsables de la sédentarité figurent le temps passé devant les écrans, la culture de la voiture, les défis de sécurité et notre rythme de vie effréné. Bien qu’il soit difficile d’inverser la tendance sans la concertation des gouvernements, des écoles et des parents, voici quelques pistes pour aider vos jeunes à être plus actifs, un pas à la fois!

S’amuser

« Le point majeur, c’est que les enfants ont perdu le plaisir de bouger, explique Serge Bourdeau, président de la Fédération des kinésiologues du Québec. Pourtant, les activités informelles et ludiques, comme jouer à la tague, constituent d’excellents moyens de développer les capacités cardiovasculaires des petits. »

Dans les écoles, il y a plus de 20 ans que le programme d’éducation physique axé sur la compétition et la maitrise technique a été remplacé par un programme visant à promouvoir de saines habitudes de vie. « Le but, c’est que chaque jeune trouve sa porte d’entrée vers une vie active, grâce à la diversité des activités proposées », souligne Christian Leclair, directeur général de la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec (FÉÉPEQ).

De même, à la maison, il ne s’agit pas de faire de votre enfant un champion, mais plutôt de favoriser son développement et sa santé. Restez à l’écoute de ses préférences : s’il n’aime pas les sports d’équipe, il pourrait être attiré par les activités individuelles, le jeu extérieur ou le plein air!

Être actif en famille

Si vous vous demandez comment intégrer l’activité physique à votre horaire familial, sachez que vous n’êtes pas seul. Pourtant, il est essentiel de ralentir si vous avez un bambin. « Chez le jeune enfant, l’ensemble du développement passe par le jeu et le mouvement », insiste Suzanne Gravel, coordinatrice du Consortium québécois de développement des pratiques psychomotrices (CQDPP). Prendre le temps de jouer avec lui, de marcher à son rythme ou de l’emmener jouer au parc s’avère une clé de la motivation à bouger.

« Sans l’implication des parents, notre incidence sur l’activité physique des enfants est mineure », constate Bruno Chouinard, enseignant d’éducation physique à l’école Jardin-des-Saints-Anges, à Lachine. Renseignez-vous sur les activités gratuites dans votre quartier, comme la natation, le patinage ou encore le badminton.

Par ailleurs, le prêt de matériel de plein air est proposé sans frais par plusieurs municipalités, notamment dans les bibliothèques et dans les parcs. De plus, plusieurs cours et gymnases d’école sont accessibles au public en dehors des heures normales de classe.

Privilégier le transport actif

Pensez aussi au Trottibus, un autobus pédestre qui permet aux élèves du primaire d’aller à l’école à pied, de façon sécuritaire. À ce sujet, la Société canadienne du cancer propose aux communautés intéressées un projet clés en main. Pour encourager les familles à marcher davantage, certains établissements ferment leur rue à la circulation; c’est le cas de l’école Saint-Benoit, à Montréal.

Autre initiative intéressante, le programme Cycliste averti de Vélo Québec cible les élèves de cinquième et sixième années. Il inclut la pratique des habiletés techniques et l’apprentissage de la signalisation routière, validés par un diplôme. De quoi vous rassurer sur la capacité des jeunes à se rendre à l’école à vélo en sécurité!

« Impliquez-vous dans l’école et usez de votre influence dans le conseil d’administration et les comités de parents. Aussi, soyez un modèle en étant actif vous-même », conseille Christian Leclair. Plutôt que de prendre votre auto, marchez ou faites du vélo dans le quartier. Au besoin, Vélo Québec propose un programme, Toutes à vélo, destiné aux femmes qui n’ont jamais eu l’occasion de découvrir le cyclisme. 

Encourager le jeu extérieur

Sauter dans les flaques, construire un fort, grimper aux arbres… Les enfants qui jouent dans les espaces verts bougent davantage, selon Prescri-Nature, premier programme québécois de prescriptions d’exposition à la nature. De cette façon, ils développent plus rapidement leurs capacités motrices, tout en améliorant leurs capacités de concentration.

« La peur des parents est parfois un obstacle à l’activité physique des enfants », fait remarquer Yannick Lacoste, enseignant d’éducation physique à l’école primaire Laurentide, à Montréal. Plusieurs adultes limitent le jeu dehors, supervisent étroitement leurs enfants ou vont les reconduire pour prévenir les risques de blessure, d’accident de la route ou même d’enlèvement, comme le rapporte la Table sur le mode de vie physiquement actif (TMVPA).

Bien que cette peur puisse être légitime dans certains contextes – pensons à Mariia Legenkovska, âgée de 7 ans, morte après avoir été heurtée par une voiture en se rendant à l’école en décembre 2022 –, les avantages du jeu actif sont beaucoup plus importants que ses risques. Une solution? « Miser sur la collectivité et se regrouper, en créant des comités de parents, pour agir sur les situations plus risquées et, parfois, tout simplement pour s’aider à contrôler ses peurs », suggère Suzanne Gravel.

Pour en savoir plus 

Lisez les recommandations de ParticipACTION pour amener les enfants à être plus actifs. 

Consultez Vifa Magazine, une mine de conseils sur l’activité physique en famille.

Parlez aux adolescentes des événements Fillactive.

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